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Par omarsito le 23 Janvier 2007 à 23:01Le 19 janvier 2007, Hrant Dink, le journaliste turco-arménien, a été assassiné à Istanbul.
Quelques jours à peine avant d'être tué il exprimait sa profonde tristesse de voir son ordinateur saturé de messages de haine et de menaces juste parce qu'il revendiquait haut et fort son identité arménienne dans un pays ou il n'est pas très bon d'afficher ses différences.
Des dizaines de milliers de personnes lui ont rendu un dernier hommage en portant des petits panneaux proclamant "nous sommes tous Arméniens" et "nous sommes tous Hrant".
A travers cet assassinat c'est la liberté de la presse et la liberté d'expression qui ont encore été visés. Selon RSF, 81 journalistes et 32 collaborateurs des médias ont été tués en 2006
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Par omarsito le 22 Janvier 2007 à 20:13La septième édition du Forum social mondial, le plus important rassemblement de mouvements sociaux, de réseaux, d'ONG et autres organisations de la société civile s'est ouverte par un défilé de plus de 10.000 personnes venues du monde entier, à travers les ruelles de l'immense bidonville de Kibera au Kenya. Pour la première fois en Afrique, continent qui compte 34 des 50 pays les plus pauvres, le FSM est considéré comme le contrepoids au rassemblement annuel des grands de la finance et de la politique internationale à Davos. En effet, tandis que les puissants de ce monde discutent de leurs intérêts commerciaux et de géopolitique, décidant du sort de notre planète dans l'une des plus luxueuses stations de ski au monde, 46.000 militants et sympathisants, armés de convictions et d'espoir, débattent de la pauvreté, des réglementations commerciales, des problèmes liés à la dette et des conflits, dans un bidonville où plus de 800.000 kenyans tentent de survivre.
Même si l'action de ce genre de manifestations reste limitée et que leur influence ne dépasse généralement pas leurs ambitions, il reste que nous avons besoin de ces voix dissidentes qui refusent d'être complices d'un système capitaliste arrogant et aveugle, des voix qui revendiquent la dignité et le respect pour les pauvres de ce monde et qui prônent l'égalité et le partage équitable des richesses. Des voix hélas inaudibles dans nos sociétés de consommations, étouffées par les cliquetis des caisses enregistreuses...
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Par omarsito le 17 Janvier 2007 à 15:45Demander aux québécois s'ils se sentent racistes juste après l'épisode des accommodements raisonnables et les irritations des uns et des autres que ça a provoqué, me semble un peu déplacé. En effet, les résultats d'un sondage ne sont plus crédibles s'il y a un ou plusieurs événements qui risquent de momentanément changer l'avis des personnes sondées. De plus le terme (racisme) utilisé est bien trop général, trop flou pour être compris par la totalité des gens et chacun y va de sa propre définition qui peut varier d'une simple opinion jusqu'à la xénophobie la plus haineuse. Pouvons-nous réellement nous fier à ces résultats pour tirer des constats quelconques? J'en doute.
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Par omarsito le 15 Janvier 2007 à 19:13
Le journal de Montréal a publié dans son édition de ce matin les premiers résultats du sondage qui porte sur le racisme au québec.
59 % des Québécois s'avouent racistes et 16 % disent qu'ils le sont moyennement ou fortement ! Ces chiffres ne sont pas à négliger et témoignent d'un réel malaise au sein de notre société. Ils peuvent choquer certains et en réjouir d'autres. Les enjeux seront comme d'habitude, plus politiques que sociaux et au lieu de trouver des solutions réalistes et justes on dérivera vers un discours politiquement correct et vendeur qui ne tiendra aucun compte des vrais problèmes de la société. Les éternels insatisfaits de tous bords, les sceptiques, les chialeux, les BS crieront victoire, trop heureux de jeter la responsabilité de leurs échecs et de leur malheur sur les épaules d'une société raciste et non accueillante.
Mais avant de tirer des conclusions hâtives laissez moi vous rappeler certaines choses qui me semblent essentielles.
1- Tout d'abord, Soyons réalistes. Le racisme est un phénomène universel. Il n'existe pas et n'existera jamais une société ouverte et tolérante a 100%. La limite a ne pas franchir reste celle de l'intolérance, de la xénophobie, et de la haine, qu'il faut différencier du racisme. Qui d'entre nous peut affirmer ne pas avoir un préjugé quelconque sur telle ou telle communauté ou culture. Mais ceci ne justifie en rien le racisme qu'il faut absolument combattre.
2- Ce n est pas vrai de dire que les communautés sont parfaites et n'ont rien a se reprocher, et une approche sincère du problème passe par un mea culpa ou toute communauté admettra et reconnaîtra ses points faibles, ses défauts et ses différences au lieu de toujours jeter le blâme sur les autres.
3- C'est un mythe de croire que le racisme ne concerne que la communauté québécoise de souche, le racisme existe aussi entre les autres communautés. Les arabes et les asiatiques avouent être racistes vis-à-vis des noirs, 19% des juifs assidims disent ne pas trop apprécier les francophones. Ceci dit 86 % des membres des communautés culturelles disent avoir une bonne opinion des francophones.
4- La communauté arabe est la moins bien perçue au Québec. Ceci est principalement du au phénomène du terrorisme poste 9/11, du fanatisme musulman et des problèmes au moyen orient. Cette forme de racisme s'apparente plus a de la peur et de l'incompréhension, amplifiés par les médias, qu'a toute autre chose.
5- Il est bien beau de blâmer les racistes et de les traiter de tous les noms, mais qu'en est il des communautés qui se disent victimes de racisme. Il existe en effet des différences de cultures, de langues, de religions, entre chaque communauté, et j'en passe. Que font les membres de ces communautés pour se faire connaître a défaut de se faire accepter ? Au lieu de s'ouvrir aux autres, d'apprendre et de s'enrichir au contact des différentes cultures, de cultiver leur tolérance et leur ouverture, la plus part des communautés tendent a se refermer sur elles mêmes, voir à s'isoler et a se ghettoiser. Leur attitude n'est elle pas autant à blâmer que celle des racistes eux-mêmes.
6- Il est essentiel de ne pas mettre tout le monde dans le même panier et ne jamais généraliser. Voir les gens comme des individus et non appartement à une communauté, raste la chose la plus sage à faire, car il y a des bons et des mauvais partout, et La valeur des personnes dépend de leur actes et non de leurs origines.Pour conclure je pense que le problème du racisme au Québec est un problème qui est plus dû à la méconnaissance des autres et à l'incompréhension qu'a la haine ou au mépris. Encore une fois la responsabilité revient aux politiques qui doivent porter un regard honnête et non intéressé à cette situation, et ne pas en faire des slogans qu'on ressort a chaque échéance électorale.
On en est encore à la première génération d'immigrants et le choc culturel n'est pas juste une métaphore. Il faut travailler dur pour comprendre ce qui sépare les gens et pour les rapprocher. Il ne faut surtout pas exclure des communauté du reste de la société sous peine de se retrouver avec des immigrants de la deuxième voir troisième génération qui ne se reconnaîtront pas dans notre société comme c'est le cas en France et dans d'autres pays d'Europe.
A bon entendeur...
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Par omarsito le 13 Janvier 2007 à 15:54Le journal de Montréal vient de réaliser une vaste enquête portant sur le racisme au Québec.
Cette enquête arrive au moment où les récents «accommodements raisonnables» sèment la controverse dans notre société.
En effet, de plus en plus de communautés demandent à avoir des traitements de faveurs, qui tiennent compte de leurs cultures, religions et autres croyances... Les exemples sont aussi stupéfiants que variés, et ca n'en fini plus...
4 200 répondants parmi les Québécois de souche, ceux des communautés culturelles et les Canadiens hors Québec ont été invités à s'exprimer sur ce qu'ils pensent de leurs concitoyens. «Le sondage a été fait par Internet, les gens sont donc plus honnêtes parce qu'il n'y a pas d'intermédiaire». Et les gens n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Ils ont exprimé avec une rare franchise ce qu'ils pensaient les uns des autres et c'est loin d'être toujours flatteur.
Tout le monde en prend plein la gueule, a tel point que, En apprenant les données du sondage, dont les résultats nous seront présentés à compter de lundi, plusieurs se sont avoués surpris. D'autres ont carrément refusé d'y croire.
Ces résultats « montrent qu'il y a toujours un fossé culturel important», avoue Fo Niemi, directeur général du Centre de recherche-action sur les relations raciales.
Alors ou en sommes-nous réellement dans l'acceptation des autres. Quand cesserons-nous de juger ceux qui ne sont pas comme nous pour ne pas dire différents de nous, et enfin profiter de cette richesse qu'est la diversité culturelle ?
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